"The Blue Kite" gains much of its power by being about everyday, unexceptional lives. There are no villains. We never see a major party leader. Even the mobs that roam through the streets, plastering posters and shouting slogans, are neighbors who at some level are simply trying to do the right thing. A teacher is denounced and her hair is cut, but the mob seems young and jolly, and Tietou cheerfully tells his mother, "Mom, today we struggled our principal and wrote posters against her and cut her hair. She's such a bad person. She scolds and punishes us. Everybody spat at her." ("Struggle" is used throughout the film as a word for political correction.)
«Le cerf-volant bleu» tire sa force du fait qu'il parle de la vie quotidienne de gens ordinaires. Il n'y a pas de méchants. On n'y voit jamais d'importants dirigeants du parti. Même les émeutiers qui rôdent dans les rues, apposant des affiches et criant des slogans, sont des gens du voisinage qui, jusqu'à un certain point, ne font qu'agir de bonne foi. Une enseignante est trahie par sa coupe de cheveux, mais les émeutiers semblent jeunes et enjoués, et Tietou dit fièrement à sa mère, «Maman, aujourd'hui, on a lutté contre la directrice de notre école. On a écrit des affiches pour la dénoncer et on lui a coupé les cheveux. Elle est tellement méchante. Elle nous gronde et nous punit tout le temps. Tout le monde lui a craché dessus.» (Le terme «Lutter contre» est utilisé tout au long du film pour désigner les représailles politiques.)